Le FOMO (Fear Of Missing Out, ou « peur de passer à côté »).

C’est ce sentiment désagréable qui surgit lorsqu’on a l’impression que tout le monde profite d’une opportunité… sauf soi.

On entend parler de celui qui a acheté du Amazon il y a vingt ans et qui est désormais à l’abri pour la vie.

Ou de ce collègue qui a surfé très tôt sur la vague de l’intelligence artificielle (Nvidia par exemple) et qui se dit aujourd’hui « semi-retraité ».

Difficile de ne pas ressentir un petit pincement. Comme si l’on avait raté quelque chose. Comme si l’on était en retard.

Mais pour chaque success story de ce genre, il existe des centaines d’histoires qu’on ne raconte jamais. Celles où des investisseurs ont misé gros sur « la prochaine révolution »… et tout perdu. Des espoirs immenses transformés en comptes en banque allégés.

Cela arrive bien plus souvent qu’on ne le pense.


Le courage d’accepter de « manquer ».

Chaque investisseur avisé a besoin d’une qualité dont on parle peu : le courage d’accepter de manquer.

« Suis-je en train de rater quelque chose ? » Probablement pas.

Car si votre portefeuille est bien diversifié, vous possédez déjà une part de ces entreprises excitantes.

Amazon ? Présente dans votre portefeuille mondial d’actions.

Les stars de l’IA ? Si elles entrent dans les grands indices, vous en détenez déjà un morceau.

La différence ? Acheter une action en direct rend l’histoire vivante. On suit le cours chaque jour. On se sent brillant quand ça monte. On s’inquiète quand ça baisse.

Un fonds, lui, ne raconte rien. Pas de récit. Pas de vantardise autour d’un verre. Juste une croissance régulière, discrète.

En apparence, ennuyeuse. Mais l’ennui, souvent, ça marche.

Les investisseurs matures le savent. Ils comprennent que ce n’est pas parce que cela ne semble pas excitant que cela ne fonctionne pas. Ils ne ratent rien : ils ne sont tout simplement pas accros au bruit.


Ce qui marche vraiment.

Tout investisseur rencontre un jour ce dilemme :

-Rester fidèle à ce qui a toujours fonctionné ?

-Ou courir après ce qui marche « en ce moment » ?

Si l’objectif est de bâtir une vraie richesse, la réponse est presque toujours la première option.

L’histoire est claire : les actions mondiales, réparties entre secteurs, entreprises et pays, ont tenu leur rôle à travers toutes les époques.

Machines à vapeur, électricité, internet, smartphones, intelligence artificielle… Les grandes entreprises s’adaptent. Les autres disparaissent.

Pas besoin de trouver « le prochain Amazon ». Il suffit de détenir le marché qui contiendra le prochain Amazon.

C’est ainsi que l’on profite du potentiel sans miser sa maison.


Le piège de l’excitation.

Le problème, c’est que cela ne paraît pas toujours excitant. Surtout quand quelqu’un vous montre la capture d’écran de son +1500 % obtenu sur un coup de chance (pour ceux qui surfent sur Reddit et sur le compte "wallstreetbets" vous savez de quoi je parle !).

Mais l’investissement n’est pas un concours de cris. C’est une discipline qui consiste à arriver là où l’on voulait être.


Si vous avez entre 40 et 55 ans.

Vous êtes dans une position de force.

-Il reste encore 15 ans (ou plus) avant la retraite. Assez pour laisser les intérêts composés agir.

-Vous avez traversé plusieurs cycles de marché : bulle internet, crypto, meme stocks, bulles immobilières. Vous savez que le bruit n’est… que du bruit.

-Vous êtes probablement dans vos meilleures années de revenus. Vous pouvez épargner régulièrement. Pas besoin de parier pour avancer.

L’objectif n’est pas de « battre le marché ». C’est de l’accompagner.


Choisir moins d’excitation. Choisir de meilleurs résultats.

Il n’y a rien de mal à consacrer une petite part de son portefeuille à la spéculation — un « terrain de jeu ».

Mais l’essentiel doit être aligné avec de vrais objectifs :

-indépendance financière,

-sérénité,

-liberté de choix.

Pas une dose de dopamine devant un cours qui double en une nuit.

On ne fait pas la une des journaux avec un portefeuille diversifié qui croît pendant trente ans. On n’en parle pas au café du coin.

Pourtant, ce sont ces investisseurs-là qui partent à la retraite avec la liberté, la dignité et les options dont les autres rêvent.

Ce sont eux que l’on veut devenir.

Et parfois, le geste le plus courageux… c’est de ne rien faire. De continuer. Simplement.